Maculelê

Le Maculelê, ou « Danse des bâtons », est étroitement lié à la Capoeira, puisqu’il se pratique aussi dans une ronde (roda), où des chants rythment les pas des danseurs au son des percussions : atabaque, agôgô, caxixi.

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Maculelê était commun aux fêtes de Nossa Senhora da Purificaçao ( 2 février )

Le Maculelê, ou « Danse des bâtons », est étroitement lié à la fête de Nossa Senhora da Purificação, dans la ville de Saint Amaro, à Bahia. Il se pratique aussi dans une ronde (roda), où des chants rythment les pas des danseurs au son des percussions : atabaque, agôgô, caxixi.
Les danseurs tiennent dans chaque main un bâton court mesurant environ 50-60cm en Beriba, Canzi, Pitia.

 

Ils les entrechoquent, frappent au sol, ou cognent contre ceux du danseur d’en face. Une fois dans la ronde, ils sont libres de leurs mouvements, ce qui fait du Maculelê une danse d’expression corporelle.
Lorsque le Maculelê est pratiqué de manière traditionnelle, les danseurs portent des tenues rituelles : jupes en paille, peintures faciales, et certains s’improvisent même cracheurs de feu. Les bâtons peuvent être remplacés par des machettes pour les pratiquants les plus gradés, la danse prenant alors des allures de combat d’épée.
Si le Maculelê est peu pratiqué en dehors de la Capoeira, chaque événement de Capoeira en comporte une démonstration, tant cette danse fait intimement partie de son univers.

Le Maculelê était autrefois pratiqué le 2 février lors des fêtes de « Nossa Senhora da Purificaçao », une célébration de la vierge Marie et en même temps de Yemanja, dans la ville de Santo Amaro da Purificação

Cela se passait sur les places et dans les rues de la cité et était considéré comme une fête « profane » célébrée par les esclaves noirs .

Avec le temps et la disparition des personnes qui le pratiquaient, le Maculelê a été oublié durant de nombreuses années lors des fêtes de Santo Amaro. En 1943 Paulino Aluísio de Andrade, connu comme « Popo do Maculelê » ou « Mestre Popo » forme un modeste groupe avec ses fils, petits-fils et autres Noirs de la rue da Linha, pour leur apprendre la danse du Maculelê. Ce groupe devint un club, le « Conjunto de Maculelê de Santo Amaro »,qui assura une représentation le 2 février, durant la fête de la « Padroeira de Santo Amaro », la fameuse « Nossa Senhora da Purificação », rétablissant la notoriété du Maculelê.
Dans les années 1960, les élèves de Mestre Bimba apprirent cet art, l’incorporant peu à peu à la Capoeira.

Origines du Maculelê

Les origines du Maculelê restent obscures et il y a beaucoup d’histoires, de théories et de croyances qui clament : « c’est ainsi qu’est né le Maculelê ».

Tout ce qui semble sûr, c’est qu’il serait apparu, comme la Capoeira, lors de l’esclavage d’Africains au Brésil. Certains disent que le Maculelê a été développé par les esclaves afin d’esquiver plus facilement les coups de fouet de leurs maîtres ; d’autres prétendent que cette danse a été créée afin de rendre la découpe des cannes à sucre plus ludique, chaque esclave effectuant son travail en dansant.

Une légende donne une autre explication : deux tribus natives américaines vivaient dans des villages voisins au Brésil. Un jour, l’une des deux communautés attaqua l’autre, et bien qu’elle jouissait d’une supériorité numérique, son attaque fut repoussée par un jeune homme seul, nommé « Maculelê », qui s’empara d’une paire de bâtons et repoussa les combattants de la tribu adverse. La tribu guerrière n’attaqua plus jamais. Le jeune garçon décéda suite à ses blessures. Sa tribu décida de l’honorer en créant une danse de combat utilisant des bâtons et portant son nom : Maculelê.

maculele

 

*** Formation  d’atabaques utilisée au  Maculelê :

  • le Rum: é o atabaque maior com som grave ;
  • le Rumpi: é o atabaque de tamanho médio com som « médio »
  • le Lê: é o atabaque pequeno com sm mais agudo.

– le Rum : l’atabaque principal, au son grave

– le Rumpi : l’atabaque de taille moyenne, au son intermédiaire

– le Lê : le petit atabaque au son aigü.

BIBLIOGRAPHIE :

Prof. Dr. Maria Mutti: Maculelê, Santo Amaro Ville 1968

– Carybé: Les 7 Portes de Bahia, Collection Reconcavo Librairie Ed 1951 (As Sete Portas da Bahia : Texto e desenhos de Carybé. A presentação de José de Barros Martins e Jorge Amado)

– Almeida, Plinio : Petite histoire de Maculelê.